La roxithromycine est un antibiotique macrolide semi-synthétique dérivé de l'érythromycine, développé dans les années 1980 par le laboratoire pharmaceutique allemand Hoechst Uclaf. Son développement a débuté en 1980 et son utilisation médicale a été approuvée en 1987, année où un brevet a été accordé. Conçue pour améliorer l'érythromycine, la roxithromycine présente une stabilité accrue et un spectre d'activité plus large contre diverses infections bactériennes, notamment les infections des voies respiratoires, de la peau et des voies urinaires. Elle est largement commercialisée sous différentes marques dans plusieurs pays, bien qu'elle ne soit pas autorisée aux États-Unis. La roxithromycine agit en inhibant la synthèse des protéines bactériennes, ce qui la rend efficace contre les bactéries Gram-positives et certaines bactéries Gram-négatives. Elle est généralement bien tolérée et présente une incidence d'effets indésirables gastro-intestinaux plus faible que l'érythromycine.
NOMS DE MARQUE
La roxithromycine est commercialisée sous plusieurs marques dans le monde. La marque la plus connue est Rulid, disponible sous forme de comprimés. D'autres marques incluent Roxit, Roximycin, Rulide et Roxim. Les noms de marque peuvent varier selon le pays et la formulation. Ces marques facilitent l'identification du médicament par les patients et les prescripteurs.
MÉCANISME D'ACTION
La roxithromycine agit en se liant à la sous-unité ribosomale 50S des bactéries sensibles. Ceci inhibe la synthèse protéique, empêchant la croissance et la réplication bactériennes. Elle agit principalement comme agent bactériostatique, bien que des concentrations élevées puissent être bactéricides. Son mécanisme cible les bactéries Gram-positives et certaines souches Gram-négatives. Cette double activité la rend efficace dans les infections respiratoires, cutanées et des tissus mous.
PHARMACOCINÉTIQUE
Absorption
La roxithromycine est rapidement absorbée après administration orale. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 1 à 2 heures. La prise avec des aliments peut légèrement améliorer l'absorption. Sa biodisponibilité est élevée, permettant d'atteindre des concentrations systémiques efficaces. Le taux d'absorption permet une administration une ou deux fois par jour.
Distribution
Le médicament se distribue largement dans les tissus de l'organisme, notamment les poumons, les amygdales et les sinus. La faible liaison aux protéines plasmatiques permet une plus grande biodisponibilité du médicament. Les concentrations tissulaires dépassent souvent les concentrations plasmatiques, ce qui renforce l'efficacité. La roxithromycine traverse le placenta mais ne pénètre que très légèrement dans le liquide céphalo-rachidien. Sa distribution est homogène chez la plupart des adultes.
Métabolisme
La roxithromycine subit un métabolisme partiel dans le foie par déméthylation et oxydation. Les métabolites mineurs présentent une faible activité antibactérienne. Son métabolisme est peu dépendant des enzymes CYP450, ce qui réduit les interactions médicamenteuses. La fonction hépatique peut influencer la vitesse de métabolisme. Le médicament maintient des concentrations plasmatiques efficaces pour une administration une ou deux fois par jour.
Élimination
La roxithromycine est principalement éliminée par voie biliaire et fécale, avec une excrétion rénale minime. Sa demi-vie permet des schémas posologiques adaptés. L'élimination peut être ralentie chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Moins de 10 % du médicament est excrété sous forme inchangée dans les urines. Ce profil d'élimination minimise l'accumulation chez les patients dont la fonction hépatique est normale.
PHARMACODYNAMIE
La roxithromycine exerce un effet bactériostatique en inhibant la synthèse des protéines bactériennes. Son activité est concentration-dépendante et temps-dépendante, nécessitant une posologie régulière. Elle est efficace contre les bactéries Gram-positives et certaines espèces Gram-négatives. Elle réduit la charge bactérienne et diminue indirectement l'inflammation. Son utilisation clinique est principalement indiquée dans les infections respiratoires, cutanées et des tissus mous.
ADMINISTRATION
La roxithromycine est administrée par voie orale, sous forme de comprimés ou de suspension buvable. Elle peut être prise avec ou sans nourriture. La posologie standard est d'une ou deux prises par jour selon la gravité de l'infection. Il est conseillé aux patients de suivre le traitement complet afin de prévenir l'apparition de résistances. Un ajustement posologique peut être nécessaire en cas d'insuffisance hépatique.
POSOLOGIE ET CONCENTRATION
Chez l'adulte, la posologie usuelle est de 150 à 300 mg deux fois par jour selon l'infection. Chez l'enfant, la posologie est calculée en fonction du poids, généralement de 5 à 8 mg/kg/jour. Les comprimés sont disponibles aux dosages de 150 mg et 300 mg. La suspension buvable est généralement dosée à 50 mg/5 mL. La durée du traitement varie généralement de 7 à 10 jours, selon le type d'infection.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
La roxithromycine peut interagir avec la warfarine, la théophylline et la ciclosporine. La prudence est de mise en cas d'association avec d'autres médicaments métabolisés par le CYP3A4. L'administration concomitante d'autres macrolides peut augmenter le risque d'effets indésirables. Une surveillance est recommandée en cas d'allongement de l'intervalle QT. Il convient de toujours vérifier les interactions médicamenteuses avant de débuter le traitement.
INTERACTIONS ALIMENTAIRES
L'alimentation favorise légèrement l'absorption, mais n'est pas essentielle à l'efficacité du traitement. Les repas riches en matières grasses peuvent retarder le pic de concentration plasmatique. Aucune restriction alimentaire stricte n'est nécessaire. L'alcool n'a pas d'incidence significative sur la pharmacocinétique. Une bonne hydratation peut atténuer les troubles gastro-intestinaux pendant le traitement.
CONTRE-INDICATIONS
La roxithromycine est contre-indiquée chez les patients présentant une hypersensibilité aux macrolides ou à l'érythromycine. Les patients ayant des antécédents d'ictère cholestatique induit par les macrolides doivent l'éviter. Une insuffisance hépatique sévère justifie la prudence ou un ajustement posologique. Un allongement préexistant de l'intervalle QT est un facteur de risque. L'utilisation de la roxithromycine est contre-indiquée chez les patients présentant une allergie connue à l'une de ses formulations.
EFFETS INDÉSIRABLES
• Nausées, vomissements et diarrhée
• Crampes et inconfort abdominaux
• Céphalées ou vertiges
• Éruption cutanée ou réactions allergiques
• Rarement, élévation des enzymes hépatiques ou ictère
SURDOSAGE
Une ingestion excessive peut entraîner des symptômes gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements et diarrhée. Dans les cas graves, une bradycardie ou une hypotension peuvent survenir. Un traitement symptomatique est recommandé. Les fonctions hépatique et rénale doivent être surveillées. Il n'existe pas d'antidote spécifique ; la prise en charge est symptomatique.
TOXICITÉ
La toxicité de la roxithromycine est généralement dose-dépendante et réversible. Les fortes doses peuvent provoquer une hépatotoxicité ou une élévation des enzymes hépatiques. Un allongement de l'intervalle QT peut survenir chez les personnes prédisposées. Les réactions allergiques sont rares, mais possibles. Un dosage approprié et une surveillance étroite permettent de minimiser les effets indésirables graves.