La vinorelbine est un médicament de chimiothérapie semi-synthétique utilisé pour traiter divers cancers, notamment le cancer du poumon non à petites cellules et le cancer du sein. C'est un alcaloïde de la pervenche (Catharanthus roseus). La vinorelbine peut être administrée par voie intraveineuse ou, dans certaines régions, sous forme de gélule orale. Elle est utilisée pour traiter plusieurs types de cancer, seule ou en association avec d'autres médicaments de chimiothérapie.
NOMS DE MARQUE
Navelbine - 50 mg en solution injectable aide à traiter le cancer du sein.
Biovelbine - 50 mg en solution injectable aide à traiter certains types de cancer.
MÉCANISME D'ACTION
La vinorelbine, un alcaloïde de la pervenche, est un médicament de chimiothérapie qui se lie à la tubuline, empêchant ainsi l'assemblage des microtubules. Cette déstabilisation perturbe le fuseau mitotique, interrompant la division cellulaire en métaphase et déclenchant l'apoptose (mort cellulaire programmée) des cellules cancéreuses. Contrairement aux pervenches alcaloïdes, la vinorelbine présente une plus grande sélectivité pour les microtubules mitotiques que pour les microtubules axonaux neuronaux, ce qui réduit le risque de neurotoxicité.
PHARMACOCINÉTIQUE
Absorption
La vinorelbine orale est rapidement absorbée ; cependant, sa biodisponibilité est faible : seulement 40 % environ du médicament atteint la circulation systémique en raison d'un métabolisme de premier passage hépatique et gastro-intestinal important. Alors que l'administration intraveineuse assure une biodisponibilité de 100 %, la capsule orale offre aux patients la commodité d'une administration à domicile.
Distribution
La vinorelbine est largement distribuée dans l'organisme, avec un volume de distribution élevé compris entre 25,4 et 40,1 L/kg.
Métabolisme
La vinorelbine est principalement métabolisée dans le foie par le système enzymatique du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4), produisant la désacétylvinorelbine comme principal métabolite identifié. Après métabolisme, la vinorelbine et ses métabolites sont principalement excrétés dans les selles par la bile. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, des ajustements posologiques peuvent être nécessaires en raison d'une clairance métabolique réduite, et il existe un risque d'interactions médicamenteuses avec d'autres médicaments métabolisés par le CYP3A4.
Excrétion
Moins de 20 % d'une dose intraveineuse de vinorelbine sont excrétés sous forme inchangée dans les urines, tandis que 30 à 60 % supplémentaires sont éliminés par les selles.
PHARMACODYNAMIQUE
La vinorelbine est un médicament de chimiothérapie à base d'alcaloïde de la pervenche qui perturbe la fonction des microtubules en se liant à la tubuline, la protéine qui les forme. En inhibant la polymérisation des microtubules, la vinorelbine perturbe le fuseau mitotique, provoquant l'arrêt de la métaphase des cellules cancéreuses et leur mort cellulaire programmée (apoptose). La vinorelbine affecte également d'autres processus cellulaires, comme le métabolisme, et peut agir comme radiosensibilisant lorsqu'elle est utilisée en association avec la radiothérapie.
MODE D'ADMINISTRATION
La vinorelbine est utilisée en chimiothérapie et peut être administrée par voie intraveineuse (IV) ou orale. La méthode, la posologie et le schéma thérapeutique dépendent du type de cancer traité, de son utilisation en monothérapie ou en association avec d'autres médicaments, et de l'état de santé du patient.
POSOLOGIE ET DOSAGE
La vinorelbine est disponible sous deux formes principales : une injection intraveineuse (IV) et une capsule molle orale.
Disponible en 10 mg/1 mL ; 50 mg/5 mL.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
La vinorelbine présente de nombreuses interactions médicamenteuses, principalement avec des médicaments qui altèrent son métabolisme via le système enzymatique CYP3A4 dans le foie. L'administration concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A4, tels que certains antifongiques comme l'itraconazole, peut augmenter les concentrations et la toxicité de la vinorelbine, y compris un risque accru de neurotoxicité. À l'inverse, les inducteurs du CYP3A4, comme certains antiépileptiques (par exemple, la phénytoïne) ou les produits à base de plantes comme le millepertuis, peuvent diminuer l'efficacité de la vinorelbine. Le pamplemousse et le jus de pamplemousse peuvent également inhiber le CYP3A4 et doivent être évités.
INTERACTIONS ALIMENTAIRES
Pour les patients sous vinorelbine, une interaction alimentaire cruciale consiste à éviter le pamplemousse, le jus de pamplemousse et les oranges de Séville, car ils peuvent inhiber l'enzyme qui métabolise le médicament, ce qui peut entraîner une augmentation des effets secondaires. En cas de prise orale de gélules de vinorelbine, celles-ci doivent être avalées entières avec de l'eau froide et de la nourriture pour réduire les nausées et les vomissements, et ne doivent jamais être mâchées ni prises avec une boisson chaude. Pour gérer les effets secondaires courants, il est conseillé de rester hydraté, de prendre de petits repas fréquents, d'augmenter sa consommation de fibres en cas de constipation et d'éviter les aliments épicés en cas de diarrhée.
CONTRE-INDICATIONS
La vinorelbine ne doit pas être utilisée chez les patients présentant une allergie connue au médicament ou à d'autres alcaloïdes de la pervenche. Elle ne doit pas non plus être utilisée chez les patients présentant des affections sanguines graves, notamment une granulocytopénie sévère, une neutropénie (nombre de neutrophiles inférieur à 1 500 cellules/mm³) ou une thrombocytopénie sévère (nombre de plaquettes inférieur à 100 000 cellules/mm³). De plus, elle ne doit pas être utilisée en association avec le vaccin contre la fièvre jaune en raison du risque de maladie grave et généralisée liée au vaccin.
EFFETS SECONDAIRES
• Fatigue et nausées.
• Aplasie médullaire.
• Neutropénie, une
Némie, thrombocytopénie.
• Problèmes gastro-intestinaux.
• Réactions au site d'injection.
• Perte de cheveux.
• Aphtes.
• Occlusion intestinale.
• Réaction allergique grave.
• Problèmes cardiovasculaires.
• Altération de la fertilité.
SURDOSAGE
Myélosuppression grave.
Fièvre neutropénique.
Saignements ou ecchymoses inhabituels.
Constipation grave.
Paralysie partielle ou légère.
Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).
Neuropathie périphérique grave.
Rythme cardiaque rapide.
Douleurs abdominales intenses, crampes et vomissements.
TOXICITÉ
La vinorelbine est un médicament de chimiothérapie qui peut entraîner des effets secondaires importants, la principale toxicité limitant la dose étant la myélosuppression, principalement la neutropénie. D’autres toxicités notables incluent la neurotoxicité, les problèmes gastro-intestinaux et les réactions au site d’injection.