La cimétidine est un dérivé imidazolé substitué qui agit comme antagoniste des récepteurs H2 de l'histamine (anti-H2). Les anti-H2 sont couramment utilisés pour traiter les ulcères gastriques et duodénaux, le reflux gastro-œsophagien et pour prévenir les affections liées à une hyperacidité gastrique. Les médicaments de cette classe, notamment la cimétidine, la ranitidine et la famotidine, peuvent également exercer des effets immunomodulateurs en interagissant avec les récepteurs H2 des cellules immunitaires.
Certaines études suggèrent que ces propriétés immunomodulatrices contribuent à l'activité antitumorale de la cimétidine. Initialement considérée comme un stimulant immunitaire, des recherches plus récentes indiquent que la cimétidine inhibe la croissance tumorale et les métastases par de multiples mécanismes, notamment des effets anti-adhésion et anti-angiogéniques.
NOMS DE MARQUE
• Tagamet – la marque la plus connue.
• Cimétidine générique – disponible en comprimés, solution buvable et solution injectable.
MÉCANISME D'ACTION
La cimétidine est un antagoniste des récepteurs H2 de l'histamine qui réduit la sécrétion d'acide gastrique. En bloquant les récepteurs H2 des cellules pariétales de l'estomac, elle inhibe la production d'acide, tant basale que stimulée. Cette action contribue à la cicatrisation des ulcères, à la prise en charge du reflux gastro-œsophagien et à la prévention des complications liées à un excès d'acide. De plus, elle pourrait avoir des effets immunomodulateurs et antitumoraux via des interactions avec les récepteurs H2 des cellules immunitaires.
PHARMACOCINÉTIQUE
Absorption : La cimétidine est rapidement absorbée par le tractus gastro-intestinal, avec un pic de concentration plasmatique atteint 1 à 2 heures après administration orale.
Distribution : Elle se distribue modérément dans les tissus de l'organisme et traverse le placenta pour passer dans le lait maternel.
Métabolisme : Elle est partiellement métabolisée par le foie, une partie étant excrétée sous forme inchangée.
Élimination : Elle est principalement éliminée par voie rénale, la forme inchangée et les métabolites étant excrétés dans l'urine.
PHARMACODYNAMIE
La cimétidine réduit la sécrétion d'acide gastrique en bloquant les récepteurs H2 de l'histamine sur les cellules pariétales. Ceci diminue l'acidité gastrique et favorise la cicatrisation des ulcères gastriques et duodénaux. Elle réduit également le reflux gastro-œsophagien, soulageant ainsi les symptômes de brûlures d'estomac. Ses effets immunomodulateurs peuvent renforcer les réponses immunitaires et contribuer à l'activité antitumorale. L'effet du médicament est rapide, mais l'effet maximal est généralement observé après des administrations répétées.
ADMINISTRATION
La cimétidine peut être administrée par voie orale sous forme de comprimés, de gélules ou de solution buvable, et par voie intraveineuse en milieu hospitalier. La voie orale est la plus courante pour les traitements chroniques. Elle doit être prise pendant ou après les repas pour optimiser son efficacité et réduire l'irritation gastrique. La fréquence d'administration est généralement de 1 à 4 fois par jour, selon l'affection traitée. La régularité des prises est importante pour maintenir des concentrations plasmatiques thérapeutiques.
POSOLOGIE
Les doses orales usuelles varient de 200 mg à 800 mg, selon l'affection.
Pour les ulcères, la posologie habituelle chez l'adulte est de 400 mg deux fois par jour ou de 800 mg au coucher.
La posologie pédiatrique est adaptée au poids et plus faible.
Un ajustement posologique est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Un traitement prolongé peut être nécessaire pour les affections chroniques.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
La cimétidine inhibe plusieurs enzymes du cytochrome P450 (notamment les CYP1A2, CYP2C19 et CYP3A4), ce qui entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques des médicaments métabolisés par ces enzymes. Exemples :
Warfarine
Phénytoïne
Théophylline
Diazépam
Une surveillance est nécessaire afin de prévenir toute toxicité en cas d'utilisation concomitante avec ces médicaments.
INTERACTIONS AVEC LES ALIMENTS
L'absorption de la cimétidine n'est pas significativement affectée par l'alimentation, mais la prise du médicament au cours des repas peut réduire les troubles digestifs. La consommation d'alcool n'a pas d'interaction majeure, mais doit être limitée chez les patients souffrant d'ulcères. Les repas riches en graisses n'altèrent pas l'efficacité du traitement. Une prise régulière par rapport aux repas est recommandée pour un résultat optimal.
CONTRE-INDICATIONS
La cimétidine est contre-indiquée chez les personnes présentant une hypersensibilité connue à ce médicament. L'utilisation de la clarithromycine doit être prudente chez les patients souffrant d'insuffisance rénale ou hépatique significative. Elle doit également être utilisée avec prudence chez les personnes ayant des antécédents d'hémorragie gastro-intestinale. La grossesse et l'allaitement nécessitent une surveillance médicale. Des interactions médicamenteuses graves peuvent nécessiter l'arrêt du traitement ou un ajustement posologique.
EFFETS INDÉSIRABLES
Céphalées et vertiges.
Troubles gastro-intestinaux tels que diarrhée, constipation ou nausées.
Gynécomastie ou diminution de la libido chez l'homme en cas d'utilisation prolongée.
Éruption cutanée, démangeaisons ou réactions allergiques.
Rarement : confusion, hallucinations ou anomalies des enzymes hépatiques.
SURDOSAGE
Les symptômes d'un surdosage de cimétidine peuvent inclure somnolence, confusion, tachycardie et vertiges. Dans les cas graves, des complications rénales ou hépatiques peuvent survenir. Le traitement est essentiellement symptomatique et comprend la surveillance des signes vitaux et de la fonction rénale. L'hémodialyse peut être envisagée en cas d'insuffisance rénale sévère. Une prise en charge médicale rapide est nécessaire en cas de suspicion de surdosage.
TOXICITÉ
La toxicité de la cimétidine est rare, mais peut survenir en cas de doses élevées ou d'utilisation prolongée. Elle peut provoquer des effets sur le système nerveux central (confusion, hallucinations), une élévation des enzymes hépatiques et, rarement, des arythmies cardiaques. Un traitement au long cours peut entraîner des effets hormonaux tels qu'une gynécomastie chez l'homme. La surveillance des fonctions rénale et hépatique permet de réduire le risque de toxicité grave.