La solifénacine appartient à la classe des antagonistes urinaires ou antispasmodiques, principalement utilisés pour traiter les symptômes liés à l'hyperactivité vésicale. Cette affection provoque des contractions incontrôlables des muscles de la vessie, ce qui entraîne des mictions fréquentes, un besoin urgent d'uriner et des difficultés à contrôler ses mictions. Chez les enfants de deux ans et plus, elle est également utilisée pour traiter le détrusor neurogène ou hyperactif. Elle diminue l'activité de la vessie hyperactive en relâchant les muscles qui l'entourent. En cas d'hyperactivité vésicale, les muscles se contractent avant que la vessie ne se dilate complètement, ce qui entraîne des envies fréquentes d'uriner. La solifénacine permet de contrôler l'urine en prévenant ces contractions musculaires brusques de la vessie. Elle augmente le volume et la quantité d'urine que la vessie peut contenir. En 2004, la FDA l'a autorisé.
NOMS DE MARQUE :
Vesicare : Contient le principe actif de la solifénacine. Il est disponible sous forme de comprimés et de suspensions pour traiter l'hyperactivité vésicale.
MÉCANISME D'ACTION :
La solifénacine est un antagoniste compétitif des récepteurs muscariniques. Parmi les récepteurs muscariniques, les récepteurs M3, M1 et M2 présentent la plus forte affinité. Dans la vessie, 20 % des récepteurs muscariniques sont des récepteurs M3 et 80 % des récepteurs M2. Le muscle détrus ne peut se contracter lorsque la solifénacine agit sur le récepteur M3, tandis que le muscle lisse de la vessie peut ne pas se contracter lorsque la solifénacine agit sur le récepteur M2.
PHARMACOCINÉTIQUE :
Absorption : La solifénacine est facilement absorbée dans le duodénum, le jéjunum et l'iléon, mais pas dans l'estomac. L'absorption se fait par diffusion passive ; aucun transporteur n'est donc impliqué. La biodisponibilité orale moyenne de la solifénacine est de 88 %, avec un Tmax de 3 à 8 heures.
Distribution : La solifénacine est distribuée dans un volume de 600 L.
Métabolisme : La solifénacine est N-oxydée au niveau du cycle quinuclidine par le cytochrome P450, bien que les enzymes spécifiques soient inconnues dans la littérature. Les CYP3A4, CYP1A1 et CVYP2D6 hydroxylent tous le cycle tétrahydroisoquinolone 4R. Un métabolite 4R-hydroxyl N-oxyde est également produit par le CYP3A4. Enfin, la solifénacine peut subir une glucuronidation directe. Seuls la solifénacine et son métabolite 4R-hydroxy sont pharmacologiquement actifs.
Excrétion : La solifénacine est excrétée dans l’urine et les fèces.
PHARMACODYNAMIQUE :
Pour traiter l’hyperactivité vésicale, la solifénacine agit en antagonisant les récepteurs muscariniques M2 et M3. Son action est prolongée car elle est généralement administrée une fois par jour. Les patients prenant de la solifénacine doivent être informés des risques d'angio-œdème et d'anaphylaxie.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION :
La solifénacine est disponible sous forme de comprimés et de suspension buvable. Les comprimés de solifénacine sont généralement pris une fois par jour, avec ou sans nourriture. La suspension de solifénacine est généralement prise une fois par jour. Pour vous aider à vous souvenir de prendre la solifénacine, prenez-la à peu près à la même heure chaque jour.
La solifénacine est disponible sous forme de comprimés dosés à 5 mg et 10 mg.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES :
Les interactions médicamenteuses avec la solifénacine peuvent inclure :
Agents gastro-intestinaux : métoclopramide et cisapride
Antifongiques : kétoconazole et itraconazole
Médicaments contre le VIH : ritonavir
Antihypertenseurs : vérapamil et diltiazem
Antibiotiques : rifampicine
Antiépileptiques : phénytoïne et carabamazépine
CONTRE-INDICATIONS :
La solifénacine n’est pas recommandée en cas d’hypersensibilité, de rétention gastrique, de glaucome à angle fermé non contrôlé ou de rétention urinaire.
EFFETS SECONDAIRES :
Les effets secondaires de la solifénacine peuvent inclure :
Vomissements
Constipation
Sécheresse buccale
Douleurs d’estomac
Vision trouble
Maux d’estomac
Sécheresse cutanée
Les effets secondaires graves peuvent inclure :
Mal de dos
Constipation
Urines troubles ou sanglantes
Enrouement
Démangeaisons
Éruption cutanée
Confusion
Maux de tête
Hallucinations
Fatigue extrême
Gonflement du visage
SURDOSAGE :
Les symptômes d’un surdosage peuvent inclure :
Vision trouble
Sécheresse oculaire
Bouffées vasomotrices
Sécheresse buccale
Fièvre
Rythme cardiaque rapide
Difficultés à marcher
Sécheresse cutanée
Difficultés à marcher
TOXICITÉ :
Des effets anticholinergiques sévères, des modifications du statut métabolique et une diminution de la conscience sont des indicateurs d’un surdosage. Les patients en surdosage doivent bénéficier de soins de soutien et d’un lavage gastrique. Un ECG doit être pratiqué sur les patients.