Le paclitaxel est un médicament anticancéreux connu sous le nom d'agent antimicrotubulaire. Il est utilisé pour traiter diverses tumeurs malignes, notamment le cancer de l'ovaire et du sein, ainsi que le cancer du poumon non à petites cellules à un stade avancé. Il agit en bloquant la division cellulaire et en inhibant la croissance de cellules cancéreuses spécifiques. La FDA a approuvé le paclitaxel en 1992 pour le traitement du cancer de l'ovaire résistant.

NOMS DE MARQUE :

Taxol – Contient les principes actifs du paclitaxel. Il est disponible sous forme de formulation intraveineuse utilisée pour traiter le cancer en bloquant la division cellulaire.

Abraxane – Contient les principes actifs du paclitaxel. Il est disponible sous forme de formulation intraveineuse utilisée pour traiter divers types de cancers.

MÉCANISME D'ACTION :

Le paclitaxel se lie à la surface interne des microtubules, près du site de liaison des nucléotides de la β-tubuline. Cette interaction favorise l'assemblage des sous-unités de tubuline en microtubules stables et non dynamiques, empêchant ainsi leur désintégration ou dépolymérisation habituelle.

PHARMACOCINÉTIQUE :

Absorption : Après administration de paclitaxel, la phase d'absorption est contournée par administration directe dans la circulation sanguine. La perfusion intraveineuse assure une distribution rapide et complète du paclitaxel dans la circulation systémique.

Distribution : Le volume de distribution du paclitaxel est de 182 L/m².

Métabolisme : Le système enzymatique du cytochrome P450, en particulier les isoenzymes CYP2C8 et CYP3A4, métabolise plus de 90 % du paclitaxel dans le foie. Le principal processus métabolique implique l'hydroxylation de la chaîne latérale en position C13, donnant naissance à divers métabolites tels que le 6α-hydroxyl-paclitaxel et le 3'-ρ-hydroxy-paclitaxel. Ces métabolites ont une activité pharmacologique inférieure à celle du médicament parent.

Excrétion : Le paclitaxel est éliminé par les selles en 120 heures, dont 14 % sont retrouvés dans les urines.

PHARMACODYNAMIQUE :

Le paclitaxel est un nouveau médicament antimicrotubulaire qui favorise la formation de microtubules à partir de dimères de tubuline et maintient la stabilité des microtubules en inhibant la dépolymérisation. Cette stabilité inhibe la réorganisation dynamique habituelle du réseau de microtubules, nécessaire aux processus cellulaires interphasiques et mitotiques importants.

POSOLOGIE ET ​​ADMINISTRATION :

L’injection de paclitaxel est une solution liquide administrée par voie intraveineuse sur une période de trois ou vingt-quatre heures par un médecin ou une infirmière en clinique. Le paclitaxel est souvent administré une fois par semaine aux patients atteints d’un cancer du sein, de l’ovaire ou d’un cancer du poumon non à petites cellules. Le paclitaxel peut être utilisé une fois toutes les deux ou trois semaines pour traiter le sarcome de Kaposi.

Il est disponible sous forme de solution injectable à une concentration de 6 mg/ml.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES :

Les interactions médicamenteuses avec le paclitaxel peuvent inclure :

  • Antibiotiques : rifampicine, érythromycine

  • Antifongique : kétoconazole

  • Antidépresseur : fluoxétine

  • Antiépileptique : carbamazépine, phénytoïne

  • Régulateur lipidique : gemfibrozil

  • Antiacide : cimétidine

  • VIH-SIDA : ritonavir, nelfinavir, éfavirenz et névirapine

  • Antiagrégant plaquettaire : clopidogrel

CONTRE-INDICATIONS :

Les patients présentant une réaction allergique grave au paclitaxel ou à l’un de ses excipients ne doivent pas recevoir ce médicament. La dose de paclitaxel détermine la myélosuppression, ce qui constitue une contrainte posologique en raison de sa toxicité. Le paclitaxel ne doit pas être utilisé chez les personnes atteintes de tumeurs solides dont le nombre initial de neutrophiles est inférieur à 1 500 cellules/mm3.

EFFETS SECONDAIRES :

Les effets secondaires du paclitaxel peuvent inclure :

  • Douleurs musculaires

  • Douleur, gonflement et rougeur au point d’injection

  • Diarrhée

  • Nausées

  • Perte de cheveux

  • Vomissements

  • Pâleur

  • Essoufflement

  • Fatigue excessive

  • Douleur thoracique

  • Pâleur

SURDOSAGE :

Les symptômes d’un surdosage de paclitaxel peuvent inclure :

  • Engourdissement, brûlure ou picotements des mains et des pieds

  • Pâleur

  • Fatigue excessive

  • Saignements inhabituels

  • Essoufflement

  • Aphtes

TOXICITÉ :

Il n’existe aucun traitement contre le surdosage de paclitaxel. Les principales conséquences prévisibles d’un surdosage sont la myélosuppression, la neurotoxicité périphérique et la mucite. Il est à noter que la hyaluronidase est fréquemment utilisée comme antidote pour prévenir l’extravasation de paclitaxel. Un surdosage chez les enfants peut provoquer une intoxication aiguë à l’éthanol.

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Paclitaxel