Le mirabégron est un nouvel agoniste des récepteurs β3-adrénergiques développé pour le traitement du syndrome de la vessie hyperactive (SVH). Il offre une approche thérapeutique alternative en relaxant le muscle détrusor, augmentant ainsi la capacité de stockage vésical et réduisant les symptômes tels que l'urgence urinaire, la fréquence urinaire et l'incontinence. Il a été initialement approuvé au Japon en juillet 2011, puis par la FDA aux États-Unis en juin 2012, par l'EMA dans l'Union européenne en décembre 2012, puis dans plusieurs autres pays à travers le monde.

NOMS DE MARQUE

Myrbetriq : Myrbetriq (Mirabegron) est prescrit pour l'hyperactivité vésicale. Il agit en relaxant le muscle vésical et se prend généralement une fois par jour, à la dose initiale de 25 mg, puis peut être augmentée à 50 mg si nécessaire.

Bêtanis : Le Bétanis (Mirabegron) est utilisé au Japon pour traiter l'hyperactivité vésicale en relaxant le muscle vésical. Il se prend une fois par jour, à une dose initiale de 25 mg, et peut être augmenté à 50 mg en fonction de la réponse du patient.

Miragron : Miragron est une marque indienne de mirabegron utilisée pour traiter l’hyperactivité vésicale. Il se prend une fois par jour sous forme de comprimé à libération prolongée de 25 mg, et peut être augmenté à 50 mg en fonction de la réponse du patient.

MÉCANISME D’ACTION

  • Il active sélectivement les récepteurs β3-adrénergiques, principalement présents dans le muscle détrusor de la vessie.

  • L’activation des récepteurs β3 provoque le relâchement du muscle lisse du détrusor pendant la phase de stockage de la vessie, lors du cycle miction-remplissage.

  • Ce relâchement augmente la capacité vésicale et réduit l’urgence et la fréquence des mictions, ce qui contribue au traitement des symptômes de l’hyperactivité vésicale (HV) tels que l’urgence, la fréquence et l’incontinence par impériosité.

PHARMACOCINÉTIQUE

Absorption

Le mirabegron est bien absorbé par voie orale, avec une biodisponibilité d'environ 29 % à 35 % grâce au métabolisme de premier passage.

Distribution

Il présente un important volume de distribution d'environ 1670 litres, reflétant une large distribution dans les tissus de l'organisme. Environ 71 % à 72 % se lie aux protéines plasmatiques.

Métabolisme

Principalement métabolisé dans le foie par plusieurs voies, dont le CYP3A4, le CYP2D6 et d'autres enzymes non CYP.

Élimination

Entre 50 et 60 heures, permettant une prise quotidienne unique. Le médicament est principalement éliminé sous forme de métabolites, dont environ 55 % sont excrétés dans les urines et 34 % dans les fèces.

POSOLOGIE ET ​​ADMINISTRATION

Le mirabegron est administré par voie orale, à une dose initiale de 25 mg une fois par jour, avec possibilité d'augmentation à 50 mg une fois par jour en fonction de la réponse clinique et de la tolérance. Il peut être pris avec ou sans nourriture. Des ajustements posologiques sont recommandés chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique modérée à sévère afin de minimiser le risque d'effets indésirables, la durée du traitement étant adaptée au contrôle des symptômes.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

  • Inhibe le CYP2D6, augmentant les concentrations de médicaments comme le métoprolol et la désipramine.

  • Peut augmenter les concentrations plasmatiques de digoxine – surveiller les concentrations.

  • Effets additifs de relaxation vésicale avec les anticholinergiques.

  • Risque accru d'hypertension avec les diurétiques thiazidiques – surveiller la tension artérielle.

  • Prudence en cas d'association avec des bêtabloquants en raison des effets cardiovasculaires.

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité au mirabegron ou à l'un de ses composants

  • Hypertension artérielle sévère non contrôlée (par exemple, pression artérielle > 180/110 mmHg)

  • Rétention urinaire (en raison du risque d'aggravation de la rétention)

  • Insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh)

  • Patients présentant une obstruction vésicale sans cathétérisme

EFFETS SECONDAIRES

  • Hypertension artérielle

  • Maux de tête

  • Rhinopharyngite (symptômes du rhume)

  • Infection urinaire

  • Étourdissements

  • Symptômes gastro-intestinaux (nausées, constipation)

  • Sécheresse buccale (moins fréquente qu'avec les anticholinergiques)

  • Accélération du rythme cardiaque (tachycardie)

TOXICITÉ

Un surdosage de mirabegron peut entraîner une élévation de la pression artérielle, une tachycardie et des palpitations dues à une stimulation β3-adrénergique excessive.

Il n'existe pas d'antidote spécifique ; le traitement est principalement symptomatique et de soutien, axé sur la surveillance de l'état cardiovasculaire et la prise en charge de la pression artérielle. Soyez prudent chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires en cas de surdosage.

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