Le lévétiracétam est utilisé pour traiter les crises d'épilepsie. L'épilepsie est une maladie chronique caractérisée par des crises récurrentes. Ce terme désigne une affection épileptique où les crises n'affectent qu'un seul hémisphère du cerveau, mais peuvent s'étendre à des zones plus larges des deux côtés. Il agit en ralentissant les messages cérébraux anormaux qui déclenchent les crises. Il agit en inhibant des zones cérébrales spécifiques responsables de l'activité anormale et en empêchant la propagation des signaux électriques responsables des crises. Il réduit les crises, mais ne guérit pas l'épilepsie. Son utilisation a été initialement approuvée aux États-Unis en 1999 et ne présente aucune similitude structurelle ou mécanistique avec d'autres médicaments antiépileptiques.

NOMS DE MARQUE :

Keppra – Contient les principes actifs du lévétiracétam. Il est disponible sous forme de comprimés et de solutions buvables pour le traitement des crises.

Roweepra – Contient les principes actifs du lévétiracétam. Il est disponible sous forme de comprimés à libération prolongée utilisés en traitement d'appoint. Elepsia – Contient le principe actif du lévétiracétam. Il est disponible sous forme de comprimés à libération prolongée utilisés pour traiter les crises partielles.

Spritam – Contient le principe actif du lévétiracétam. Il est disponible sous forme de comprimés oraux utilisés pour traiter les crises.

Matever – Contient le principe actif du lévétiracétam. Il est disponible sous forme de comprimés utilisés pour traiter l'épilepsie.

MÉCANISME D'ACTION :

Les mécanismes par lesquels le lévétiracétam exerce ses effets antiépileptiques ne sont pas clairement définis. Le mécanisme d'action le plus pertinent est la liaison à une protéine 2A unique des vésicules synaptiques. La protéine SV2A fait partie de la membrane des vésicules sécrétoires et régule la libération vésiculaire du neurotransmetteur calcium-dépendant. La liaison du lévétiracétam à la SV2A semble diminuer le taux de libération vésiculaire.

PHARMACOCINÉTIQUE :

Absorption : Le lévétiracétam est rapidement et presque entièrement absorbé après administration orale, avec une biodisponibilité orale absolue rapportée de près de 100 %. L’administration concomitante de lévétiracétam avec de la nourriture retarde le Tmax d’environ 1,5 heure et réduit la Cmax de 20 %.

Distribution : Le volume de distribution du lévétiracétam est d’environ 0,5 à 0,7 L/kg.

Métabolisme : Le processus métabolique clé est l’hydrolyse enzymatique du groupe acétamide. Les métabolites n’ont aucun effet pharmacologique et sont éliminés par les reins. Le système hépatique du cytochrome P450 ne joue qu’un rôle mineur.

Excrétion : Environ 66 % de la dose de lévétiracétam administrée sont éliminés sous forme inchangée dans les urines, et seulement 0,3 % sont excrétés dans les fèces.

PHARMACODYNAMIQUE :

Le lévétiracétam possède un large index thérapeutique, ce qui le rend unique parmi les antiépileptiques. Il semble prévenir l’activité épileptique en inhibant sélectivement les décharges épileptiformes hypersynchronisées sans altérer la transmission neuronale normale, bien que le mécanisme précis par lequel cela se produit soit inconnu. Les patients sous lévétiracétam doivent être surveillés afin de détecter l’apparition ou l’aggravation de symptômes dépressifs, d’idées suicidaires et de troubles du comportement.

POSOLOGIE ET ​​MODE D’ADMINISTRATION :

Disponibles sous forme de comprimés, de solutions et d’injections.

  • Comprimés à libération immédiate, dosés à 250 mg, 500 mg, 750 mg et 1 000 mg.

  • Comprimés 3-D à libération immédiate, dosés à 250 mg, 500 mg, 750 mg et 1 000 mg.

  • Les comprimés à libération prolongée sont dosés à 500 mg, 750 mg, 1 000 mg et 1 500 mg.

  • La solution buvable est dosée à 100 mg/ml.

  • Les solutions injectables sont dosées à 5 mg/ml, 10 mg/ml, 15 mg/ml et 100 mg/ml.

Le lévétiracétam est disponible sous plusieurs formes : solution, comprimé à libération immédiate, comprimé à libération prolongée et suspension buvable. La solution est à libération immédiate et les comprimés pour suspension buvable sont généralement pris deux fois par jour : une fois le matin et une fois le soir, avec ou sans nourriture. Les comprimés à libération prolongée sont généralement pris une fois par jour, avec ou sans nourriture. Essayez de prendre le lévétiracétam à peu près à la même heure chaque jour.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES :

Les interactions médicamenteuses avec le lévétiracétam peuvent inclure :

  • Antiépileptiques : carbamazépine, phénytoïne et phénobarbital

  • Médicaments anti-VIH : ritonavir

  • Acidifiant : cimétidine

  • Alcoolisme chronique : disulfirame

  • Antituberculeux : rifampicine

  • Antiparkinsonien : lévodopa

  • Asthmatique : théophylline

CONTRE-INDICATIONS :

Le lévétiracétam est contre-indiqué en cas de réaction d’hypersensibilité au médicament ou à tout excipient contre-indiqué. Le traitement par lévétiracétam doit être arrêté définitivement si le médecin ne peut établir une autre étiologie de la réaction d’hypersensibilité. 

EFFETS SECONDAIRES :

Le lévétiracétam peut provoquer des effets secondaires :

  • Faiblesse

  • Marche instable

  • Vertiges

  • Confusion

  • Irritabilité

  • Agressivité

  • Maux de tête

  • Perte d’appétit

  • Vomissements

  • Diarrhée

  • Constipation

  • Douleurs articulaires

  • Douleurs cervicales

  • Vision double

  • Congestion nasale

Certains effets secondaires peuvent être graves :

  • Éruption cutanée, fièvre, gonflement des ganglions lymphatiques

  • Convulsions

  • Fièvre

  • Cloques sur la peau

  • Démangeaisons

  • Gonflement du visage

  • Perte d’équilibre ou de coordination

  • Urticaire

SURDOSAGE :

Les symptômes d’un surdosage peuvent inclure :

  • Somnolence

  • Agitation

  • Agressivité

  • Diminution de la conscience

  • Difficultés respiratoires

TOXICITÉ :

Des mesures générales de soutien, une protection des voies respiratoires et une surveillance des signes vitaux sont mises en place chez les patients présentant un surdosage. Une hémodialyse peut être nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale importante. Une séance d'hémodialyse de quatre heures permet d'éliminer près de 50 % du médicament.

CONSERVATION :

Tenir hors de portée des enfants. Conserver à une température ambiante comprise entre 15 et 30 °C (59 et 86 °F).