Le kétorolac, un anti-inflammatoire non stéroïdien, est une option pour traiter les douleurs aiguës modérées à intenses. Il est disponible sous plusieurs formes galéniques, notamment orales, en spray nasal, intraveineuses et intramusculaires. Il est couramment disponible sous forme de comprimés oraux, de solutions injectables, de sprays nasaux et de solutions ophtalmiques. Ses propriétés analgésiques en font un analgésique efficace dans diverses affections, notamment les douleurs postopératoires, la polyarthrite rhumatoïde, l'arthrose, les troubles menstruels, les céphalées, les douleurs rachidiennes et des tissus mous, et la spondylarthrite ankylosante. Le kétorolac a une efficacité comparable à celle des doses conventionnelles de morphine et de mépéridine, ce qui en fait un médicament efficace d'épargne opioïde. Son utilisation parentérale a été approuvée en 1989 et son utilisation a débuté en 1993.
NOMS DE MARQUE :
Toradol – Contient le principe actif du kétorolac trométhamine. Il est disponible sous forme de comprimés utilisés pour traiter la douleur.
Sprix – Contient le principe actif du kétorolac trométhamine. Disponible en spray nasal.
Acuvail – Contient le principe actif du kétorolac trométhamine. Disponible en solution ophtalmique.
Omidria – Contient le principe actif du kétorolac et de la phényléphrine. Disponible en solution ophtalmique.
MÉCANISME D'ACTION :
Le mécanisme d'action exact du kétorolac est inconnu. Comme d'autres AINS, le kétorolac bloque les cyclooxygénases, qui convertissent l'acide arachidonique en prostaglandines, prostacycline et thromboxane. L'inhibition de ces substances diminue la douleur, la fièvre et l'inflammation. Le kétorolac agit ainsi en inhibant à la fois la cyclooxygénase-1 et la cyclooxygénase-2. Son efficacité est supérieure à celle de la plupart des autres AINS.
PHARMACOCINÉTIQUE :
Absorption : Le kétorolac est complètement absorbé après administration orale. Un repas riche en graisses peut réduire le temps nécessaire pour atteindre le pic de concentration de kétorolac d’environ 1 heure. Les antiacides n’ont pas d’impact sur le taux d’absorption. Le kétorolac est rapidement absorbé après administration intranasale, et le pic de concentration plasmatique est atteint en 30 à 45 minutes environ.
Distribution : Le volume de distribution est d’environ 13 litres.
Métabolisme : Les enzymes impliquées dans le métabolisme de phase I comprennent le CYP2C8 et le CYPC9, tandis que l’UDP-glucuronosyltransférase 2B7 est responsable du métabolisme de phase II. Le kétorolac est largement métabolisé dans le foie par hydroxylation ou conjugaison ; cependant, il semble que la conjugaison à l’acide glucuronique soit le principal processus métabolique.
Excrétion : Le kétorolac et ses métabolites sont principalement excrétés par les reins. La demi-vie d’élimination est de 5 à 6 heures.
PHARMACODYNAMIQUE :
Les plaquettes, la muqueuse gastrique et l’endothélium vasculaire contiennent tous l’enzyme COX-1, toujours active. L’enzyme COX-2, quant à elle, est inductible et régule l’inflammation, la douleur et la fièvre. Par conséquent, l’inhibition de l’enzyme COX-1 augmente le risque de saignement et d’ulcères gastriques, tandis que l’inhibition de l’enzyme COX-2 confère des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques bénéfiques. Malgré son utilité dans le traitement de la douleur, le kétorolac ne doit pas être utilisé à long terme, car il augmente le risque d’effets secondaires majeurs tels que des saignements gastro-intestinaux et des ulcères gastroduodénaux.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION :
Solution injectable de kétorolac trométhamine IV : 15 mg/ml ; 30 mg/ml.
Solution injectable de kétorolac trométhamine IM : 60 mg/ml
Comprimés oraux : 10 mg.
Le kétorolac peut être administré par voie orale, par pulvérisation nasale, par voie intraveineuse ou intramusculaire. La version orale ne doit être administrée qu'après une administration intraveineuse ou intramusculaire de kétorolac. L'administration de kétorolac ne doit pas dépasser 5 jours, compte tenu du risque accru d'événements thrombotiques cardiaques, d'insuffisance rénale, d'ulcères gastroduodénaux et d'un risque accru de saignement au-delà de ce délai.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES :
Les interactions médicamenteuses peuvent altérer l'action d'un médicament ou augmenter le risque d'effets secondaires majeurs.
Inhibiteurs de l'ECA (captopril, lisinopril)
Le losartan et le valsartan sont des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II.
La prednisone est un corticostéroïde.
Le clopidogrel est un antiplaquettaire.
La warfarine est un anticoagulant.
L'aspirine et les AINS comme l'ibuprofène ou le naproxène sont des analgésiques.
CONTRE-INDICATIONS :
Ce médicament est déconseillé pendant le travail et l’accouchement, car il affecte la circulation fœtale et diminue les contractions utérines. Le kétorolac est contre-indiqué chez les personnes présentant des effets indésirables ou une allergie aux AINS. Il est également contre-indiqué en peropératoire ou en préopératoire en raison du risque accru de saignement. Une extrême prudence est de mise lors de l’administration de kétorolac aux patients âgés. Le kétorolac est contre-indiqué lors d’un pontage aortocoronarien. Il est également contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou d’insuffisance rénale, car il peut augmenter la rétention hydrique et aggraver la fonction rénale. Les contre-indications gastro-intestinales au kétorolac incluent les patients présentant un ulcère gastroduodénal actif, des saignements gastro-intestinaux récents, des saignements gastro-intestinaux ou des perforations gastro-intestinales.
EFFETS SECONDAIRES :
Le kétorolac provoque des effets secondaires pouvant inclure :
Maux de tête
Vertiges
Somnolence
Diarrhée
Constipation
Transpiration
Bourdonnements d’oreilles
Douleur au point d’injection
Petits points rouges ou violets sur la peau
Certains effets secondaires peuvent être graves et peuvent inclure :
Jaunissement de la peau ou des yeux
Fatigue excessive
Saignements ou ecchymoses inhabituels
Manque d’énergie
Perte d’appétit
Nausées
Douleurs abdominales supérieures droites
Symptômes pseudo-grippaux
Pâleur
Rythme cardiaque rapide
SURDOSAGE :
La prise en charge du surdosage consiste généralement en des soins de soutien et l’arrêt du kétorolac. L’analyse des gaz du sang artériel révèle une acidose métabolique à trou anionique élevé. Il n’existe pas d’antidote au kétorolac. L’hémodialyse n’est pas utile en raison de sa forte liaison aux protéines plasmatiques.
Les effets secondaires d'un surdosage comprennent :
Nausées
Vomissements
Douleurs abdominales
Selles sanglantes, noires ou goudronneuses
Somnolence
Urticaire
Éruption cutanée
Démangeaisons
Difficultés à avaler
Coma
TOXICITÉ :
L'utilisation de quantités élevées ou prolongées de kétorolac peut entraîner une hépatotoxicité et une néphrotoxicité. De plus, le kétorolac peut provoquer de multiples affections cutanées, telles que la nécrolyse épidermique toxique. Un choc anaphylactique a été observé en cas de surdosage de kétorolac.
CONSERVATION :
Conserver entre 20 et 25 °C (68 et 77 °F). Tenir à l'abri de la lumière directe du soleil.